Faire un « reset » de son cerveau pour repenser son activité… Voilà ce que sont venus chercher les dirigeants qui se sont prêtés au jeu des Reboot Camps de 360 Possibles. Devant les problématiques réelles des entreprises, les « rebooteurs » ne se sont pas défilés et ont été fertiles en idées neuves.
Un foisonnement organisé d’idées
Les Reboot Camps, ce sont des sessions de travail collaboratif au cours desquelles un panel de 8 à 10 personnes, d’horizons professionnels variés, se remuent les méninges pour une problématique donnée, dans le cadre d’une animation cadrée (méthodologique). Intelligence collective, créativité, collaboration et originalité sont les maîtres-mots de cet exercice qui a lieu à chaque édition de 360 Possibles depuis 2014, date de son « invention » grâce au cabinet Ino Faber, mais aussi en-dehors de ce cadre sous l’impulsion de BDI.
Un Reboot Camp est composé d’un animateur, d’un conseiller et de 8 à 10 rebooteurs. En réfléchissant sur le business model de la société et en se mettant à la place de l’utilisateur, les contributeurs ouvrent le champ des possibles et font émerger des idées et des points de vue que les dirigeants ne soupçonnaient pas. Le but étant qu’au terme de la session de travail, le groupe puisse proposer une offre de valeur qui colle avec sa problématique.
3 entreprises « rebootées » lors de l’événement
Car les problématiques sont bien réelles ! Elles émanent d’intuitions des dirigeants au sujet de leur positionnement, de leur activité ou de leur fonctionnement et de la réflexion accompagnée en amont par les conseillers à l’innovation, parties prenantes de la démarche. Lors de l’édition 2018 « Le Grand Frisson » de 360 possibles, les trois entreprises participantes étaient France HALIOTIS, qui se demandait comment faire connaître et donner envie de cuisiner des ormeaux en conserves à des particuliers (alors qu’elle s’adresse habituellement à des professionnels de la restauration) ; il y avait aussi Atlantique Sport et Nature dont la problématique était de faire connaître une nouvelle activité “ manège-tyrolienne” accessible aux personnes à mobilité réduite et conforter ainsi l’activité de parcs d’attractions ; enfin, Kemper Gastronomie a soumis la question de savoir comment transformer le concept des “plateaux repas” professionnels pour l’adapter et séduire une clientèle de seniors actifs.
Pour Dominique Le Borgne, dirigeant de Kemper Gastronomie, l’expérience a été positive. En parlant des idées des rebooteurs, il explique : « leur richesse sera exploitée plus finement avec la redéfinition de notre plan d’actions. » […] « Seront aussi très certainement exploitées : l’information sur l’origine des matières premières, l’organisation de rencontres avec les producteurs. Ce qui est important à retenir c’est que vous nous avez fourni plusieurs clés d’entrée, qu’il nous faut encore prioriser pour les exploiter au mieux. »
Une restitution des résultats le 10 janvier
Le jeudi 10 janvier se tenait une journée de débrief et de restitution des résultats aux dirigeants. Face au foisonnement d’idées, le rôle de BDI et des animateurs et conseillers a été d’aider les entreprises à faire le tri et de les orienter dans les directions qui correspondent le plus à leurs projets.
Le Reboot Camp a, semble-t-il, contribué à débloquer des situations chez les dirigeants. Frédéric Laurans, responsable commercial de France Haliotis, témoigne : « J’ai eu de véritables flashs qui ont été des révélations pendant le Reboot Camp alors qu’il y a quelques semaines, j’étais plus interrogatif sur certaines propositions de partenaires ». France Haliotis a depuis revu le format de ses conserves, retravaillé ses étiquettes et réalisé un petit livre de recettes à partir des produits en conserve avec la collaboration d’un chef étoilé.
« Je conseille à mes pairs d’y participer car c’est un vrai booster ! » – Dominique Le Borgne