Depuis 9 ans maintenant, le programme régional AGRETIC porté par BDI, travaille au croisement de filières entre le numérique et les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Le concours AGRETIC vient élargir la gamme des outils et animations du programme. Sponsorisé par le Crédit Mutuel de Bretagne, il va, pour la première fois, récompenser des solutions innovantes au service du croisement des filières : agriculture, agroalimentaire et numérique. Guillaume Briend, responsable du programme chez BDI, et Paul-François Jullien, en charge du Concours Agretic détaillent les contours de ce concours.
Quels sont les fondements du programme AGRETIC ?
Le programme AGRETIC, porté par BDI, existe depuis 9 ans maintenant. Il se positionne à la convergence des filières Agri-Agro et Numérique. Il s’inscrit à la fois sur l’axe innovation de la feuille de route du « Bien Manger Pour Tous » de la Région Bretagne mais aussi, au niveau de la stratégie régionale, sur l’agriculture de précision et l’Usine Agro du Futur. La méthodologie AGRETIC, qui a fait ses preuves, ne change pas :
- détection de problématiques terrain
- accompagnement à l’innovation
- valorisation de ces innovations sur des salons métier.
Pourquoi créer le concours AGRETIC ?
Les entreprises nous signalaient qu’elles avaient besoin d’un booster pour des projets d’innovation très proches du marché sur des périodes très courtes. Des projets de 6 à 12 mois, proches du marché qui permettent d’aboutir à un projet innovant. Dans le panel d’outils disponibles aujourd’hui, on a des appels à projets régionaux et européens pour le moyen / long terme. Le Concours AGRETIC vient combler ce manque. Il s’adresse à tout type d’entreprise bretonne (start-up, PME, ETI, grands groupes).
Les salons professionnels ont été fortement perturbés. Quelles conséquences pour les entreprises ?
Cette crise sanitaire a empêché les salons de se tenir. Or on sait que ce sont des moments importants pour les entreprises. On s’adapte et on innove face à cette situation. A l’heure actuelle, on peut difficilement prédire l’avenir. D’une façon ou d’une autre, les salons professionnels vont reprendre un jour: c’est d’ailleurs l’un des lots proposés (une exposition au Space ou au CFIA).
Comment maintenir l’innovation dans cette période troublée ?
Dans cette ère encore marquée par la crise sanitaire, il y a un risque que l’innovation puisse passer au second rang. Les acteurs économiques ont de nombreuses autres choses à gérer. Pour ne pas faire de l’innovation le parent pauvre de cette crise, à nous d’innover ! De nouvelles choses sont lancées comme le concours AGRETIC. Quand on propose aux entreprises des financements à 100 % via des dispositifs européens comme l’appel à projets S3FOOD que nous pilotons, l’innovation peut continuer car elle est moins risquée.
Quelles sont les perspectives du programme AGRETIC pour 2021 ?
Plus largement, sur le volet communication, nous expérimentons des solutions alternatives en termes d’évènementiel. Quant au volet accompagnement et ingénierie de projet : le volet Europe va être amplifié. Les dispositifs européens possèdent beaucoup d’avantages et s’avèrent maintenant plus simples au niveau administratif. En clair, pour cette année 2021, nous devons être au plus proche des entreprises pour les aider à continuer d’innover, en lien avec les nombreux partenaires de l’écosystème, avec qui nous travaillons étroitement.