Le concours Start Me up a été lancé en 2015 par Enedis. Il est à dimension régionale et vise les start-up et les PME qui peuvent apporter des solutions innovantes aux équipes d’Enedis. Il est doté d’un financement de 20 000 € et d’un accompagnement des équipes Enedis dans le but de tester la solution. Cette année, la thématique du concours au niveau régional est : « faites gagner du temps à nos collaborateurs ». Chez Enedis, on insiste sur la volonté d’attirer des entreprises innovantes qui ne sont pas spécialisées dans le secteur de l’énergie. Interview d’Hélène Duval-Morin, directrice territoriale Rennes Métropole et numérique et Nicolas Viel, chef de projets numériques.
Comment se fait le choix du thème ?
Nicolas Viel – Avant le concours, nous réunissons nos équipes pour déterminer les besoins métier. On a concordé cette année sur le fait que les équipes ont besoin de gagner du temps.
Que ce soient :
- Nos techniciens d’intervention sur le terrain
- Les personnes qui restent au bureau pour des activités tertiaires
- Les managers pour animer et dynamiser les réunions
- Au niveau des situations de crise. Nous sommes rôdés aux questions de crise climatique. Il peut toutefois exister des solutions qui pourraient faciliter le passage d’informations, entre le terrain et les fonctions support.
Hélène Duval-Morin – Dans les différents événements de l’écosystème, nous rencontrons principalement des start-ups spécialisées dans le secteur de l’énergie. Sur nos activités premières, les besoins existent évidemment. Mais, comme toute entreprise qui a engagé sa transformation digitale, d’autres besoins émergent.
Quels sont les avantages pour Enedis ?
N. V. – Cela nous permet de rester actifs au niveau de la veille. Faire remonter d’autres solutions qui ne répondent pas à nos besoins immédiats. Mais dans 3 mois, 6 mois, 1 an, le besoin émerge. Dans ce cas, nous avons déjà la solution en tête. Nous allons donc beaucoup plus vite. Nous marrions donc le fait de trouver une solution innovante et de rester en veille active.
H.D-M – Le concours nous permet d’attirer des start-up que nous ne connaissons pas alors qu’elles peuvent proposer des solutions qui nous intéressent.
Les avantages pour les entreprises ?
N.V. – Leur motivation première n’est pas l’argent. De nombreux concours existent pour les start-up. Ce que nous leur offrons en plus des 20 000 € ? Un terrain d’expérimentation. On leur ouvre les portes d’Enedis. Ils vont confronter leur solution aux besoins du terrain. Comment leur solution s’intègre dans l’environnement juridique ? Comment est-elle appréhendée par les équipes ? Ils ressortent de l’expérimentation avec un produit qui a vraiment maturé.
H.D-M. – Nous travaillons en co-construction avec l’entreprise retenue. Si l’expérimentation fonctionne, des perspectives intéressantes existent. Evidemment si cela ne fonctionne pas, nous arrêtons l’expérimentations. Nous pouvons citer l’exemple d’APIZEE à Lannion, lauréat une année. Leur solution a été industrialisée et déployée à une échelle nationale. Pour qu’un déploiement à plus grande échelle soit envisagé, la start-up doit avoir suffisamment de moyens RH et financiers pour intégrer un grand groupe.
Pour tout renseignement, contacter Nicolas Viel chez Enedis Bretagne : nicolas.viel(a)enedis.fr