Le 20 mars avait lieu à Bruxelles une journée d’échanges consacrée aux politiques publiques régionales menées en Europe afin d’accélérer le déploiement des réseaux électriques intelligents, ou smart grids. L’occasion de faire le plein de bonnes pratiques dans un domaine qui ne manque pas de vitalité.
SET-UP, mode d’emploi
Améliorer les instruments politiques en identifiant des outils efficaces de gestion de l’énergie pour le déploiement des smart grids : c’est le cœur de la mission que s’est fixée le projet de coopération SET-UP, financé par le programme Interreg Europe. Avec une dotation de 1,35 M € du Fonds Européen de Développement Régional, SET-UP vise à accélérer au niveau européen le déploiement des réseaux intelligents à travers 3 volets :
- L’implication des consommateurs,
- La définition de nouveaux modèles économiques,
- Le développement d’une ingénierie financière efficace.
Le projet s’appuie sur l’échange de bonnes pratiques entre 6 régions en Europe (Bretagne, Andalousie, Algarve, Hongrie, Lituanie, Leicester) pour répondre à ces enjeux et mettre en place de nouvelles actions régionales autour des smart grids. Les 11 bonnes pratiques identifiées vont ainsi de projets pilotes de smart city au cadre réglementaire pour l’autoconsommation en passant par des dispositifs de soutien financier. Parmi tous ces projets figurent deux initiatives bretonnes : SMILE et SOLENN.
Porté par BDI (coordinateur) et la Région Bretagne, SET-UP fédère et renforce la coopération entre ces régions et leurs écosystèmes. Après une première phase qui a conduit à la définition de plans d’actions destinés à l’amélioration des politiques régionales, une nouvelle phase d’implémentation et de suivi de ces plans d’actions s’ouvre maintenant jusqu’à 2021.
Des échanges fructueux autour des politiques énergétiques
À la charnière entre la phase de définition des plans d’action et de leur mise en place se tenait donc le mercredi 20 mars 2019, à la Maison de la Bretagne à Bruxelles, une journée qui a vu la participation de plusieurs régions européennes ainsi que des représentants de la Commission Européenne.
L’idée de ce rendez-vous : que les 6 régions partenaires de SET-UP puissent partager les résultats de leurs échanges sur les facteurs clés de la transition vers un système énergétique intelligent et le rôle des autorités publiques dans ce processus. Lors de tables rondes thématiques organisées autour des 3 volets du projet, les projets énergétiques des partenaires ainsi que leurs futures actions régionales ont illustré ces résultats. Parmi les facteurs à retenir : l’engagement du consommateur ; l’implication de tous les acteurs de la chaîne de valeur ; l’effet de levier des financements publics pour attirer de nouveaux investissements.
Pour plus d’infos sur ces résultats, consulter le rapport d’activité du projet (en anglais)
Dans une perspective de définition des politiques futures, l’avenir des smart grids après 2020 a été au cœur des discussions de l’après-midi. L’exposé du cadre stratégique défini par l’Union Européenne a contribué à illustrer les principaux enjeux et dégager des perspectives concrètes. Les échanges autour de 4 thématiques clés du processus de transition énergétique (mobilité, îles, consommateurs et smart city) ont permis aux participants de définir les priorités du plan d’action pour 2030. A travers ces échanges, ce sont de nouvelles coopérations interrégionales qui ont pu être entrevues.
La Bretagne, un modèle en Europe
En matière de smart grids, la Bretagne n’est pas en reste : dans son rôle de région coordinatrice de SET-UP, le territoire a pu valoriser des compétences et des projets qui inspirent ses partenaires européens. SMILE, par exemple, sert de projet de référence pour le déploiement des smart grids à grande échelle. C’est aussi le cas de SOLENN, qui se positionne comme un modèle dans l’implication des citoyens dans le déploiement des réseaux intelligents. Les projets de Boucle énergétique locale soutenus par la Région, comme celui de l’île d’Ouessant, viennent compléter le tableau d’une Bretagne des smart grids qui compte parmi les plus dynamiques d’Europe.
Comme l’a rappelé Alain Terpant, Directeur général de BDI, lors de son intervention à Bruxelles, l’action de SET-UP est un bon exemple des coopérations qui peuvent être menées sur le plan européen dans des domaines d’avenir.