Dans le cadre de l’Internet Festival 2023, Defants et Alcyconie, deux entreprises de l’écosystème cyber breton, ont rencontré leurs homologues toscans à Pise, vendredi 6 octobre. Entre prospection et partage de connaissances et de bonnes pratiques, cette journée a marqué le prolongement du projet Interreg Europe CYBER, dont la Bretagne et la Toscane étaient parmi les partenaires.
Entre prospection et enrichissement des connaissances
Pise. Sa tour, sa cathédrale ou encore son baptistère, mais aussi son festival dédié au web. Du 5 au 8 octobre 2023, la cité italienne a accueilli l’Internet Festival pour sa 13e édition. En marge de cet événement, où l’intelligence artificielle a occupé une part prépondérante, Defants et Alcyconie, ont embarqué aux côtés de notre service Europe vendredi 6 octobre. Elles y ont rencontré des acteurs publics et privés de Toscane et d’Italie
Cet échange toscano-breton s’est découpé en deux temps, correspondant à deux objectifs bien définis pour ces deux entreprises de la communauté bretonne de la cyber. D’abord pouvoir appréhender le marché, l’écosystème et le cadre juridique toscan et italien de la cybersécurité. Puis rencontrer des contacts qualifiés avec des acteurs académiques, institutionnels et privés pour lancer de potentiels partenariats. “Nous étions très intéressés par la présence de l’ACN (Agenzia per la cybersicurezza nazionale), l’équivalent de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) afin de voir comment fonctionne l’autorité italienne et aussi d’entendre les pitchs des entreprises afin d’identifier celles avec lesquelles il serait opportun de nouer des discussions”, développe Sabri Mezghiche, Chief marketing officer chez Alcyconie, société spécialisée en gestion de crise.
Pour Thomas Maréchal, cofondateur de Defants, qui développe une plateforme d’investigation de menaces et d’incidents cyber : “Chacun de nos interlocuteurs a tenté de comprendre ce que nous faisons, sa manière et ses raisons. Ils étaient satisfaits d’avoir un retour d’expérience concret de la part d’entreprises françaises et bretonnes afin de voir s’ils peuvent répliquer ce schéma en Toscane. D’un autre côté, nous avons pu avoir des informations sur la manière de fonctionner, qui peut être différente de celle que l’on a en France.”
Un prolongement du projet Interreg Europe CYBER
Cette délégation bretonne venue en terre toscane s’inscrit dans le prolongement du projet Interreg Europe Cyber, dont la Bretagne a été coordinatrice à travers BDI. Officiellement close en février 2023, cette initiative européenne consistait en la collaboration de 7 régions de l’Union européenne afin de faire émerger un écosystème de la cybersécurité à l’échelle de l’UE. De 2017 à 2022 donc, Bretagne, Toscane, Wallonie, Castilla y León, Wallonie, Slovénie, Estonie et Slovaquie ont collaboré en s’échangeant des bonnes pratiques et en mettant en place des actions de politiques publiques visant à soutenir les entreprises.
Interreg CYBER continue à vivre à travers les relations mises en place entre les régions impliquées dans ce projet. “Ce réseau de confiance que nous avons créé entre partenaires nous permet aujourd’hui de poursuivre notre collaboration qui désormais ruisselle sur nos écosystèmes respectifs, détaille Sara Minisini, cheffe de projets européens chez BDI, coordinatrice d’Interreg Europe CYBER. Nous avons aujourd’hui la possibilité de donner aux entreprises et aux acteurs académiques et institutionnels de se rencontrer afin de poursuivre cette dynamique régionale intégrant une dimension européenne afin de créer des opportunités de coopération et de business pour nos entreprises.”
Déjà, lors de l’European Cyber Week 2022, les membres d’Interreg Europe CYBER s’étaient rencontrés afin de dresser le bilan de ces cinq années de collaboration. En avril 2023, une ébauche d’une telle rencontre entre délégations avait été esquissée lors du Forum International de la Cybersécurité. La Région Toscane était venue sur le pavillon Bretagne coordonné par BDI afin d’y rencontrer les nombreux acteurs exposant à Lille. “Nos homologues toscans étaient alors venus avec cette idée de mettre en place ce dispositif de délégations. Derrière, nous nous étions chargés, chez BDI, de détecter quelles entreprises pouvaient être intéressées par cette démarche de collaboration et ces marchés italien et toscan.”
À l’avenir, cette opération pourrait être réitérée « en élargissant à d’autres régions d’Europe », conclut Sara Minisini.
