Depuis 2014, une base de compétences collaborative permet de répertorier les acteurs des énergies marines en Bretagne. Elle se décline sous deux formes : une carte interactive et un annuaire des compétences. Un travail de mise à jour a été effectué en début d’année auprès des acteurs, en lien avec les partenaires Bretagne Pôle Naval, les CCI de Bretagne, l’UIMM Bretagne et l’Université Bretagne Loire. Ces outils actualisés ont été mis en ligne sur le site de Bretagne Ocean Power, il permet d’offrir aux acteurs de la filière une photo la plus précise possible de la supply chain présente en Bretagne.
110 entreprises répertoriées, 4 technologies représentées
Cet annuaire répond à un besoin : il est important pour les donneurs d’ordre et les industriels de rang 1 d’avoir une visibilité sur les compétences présentes sur le territoire régional autour de quatre technologies : l’éolien offshore posé et flottant, l’hydrolien, l’énergie thermique des mers (ETM), l’énergie de la houle. L’objectif est de proposer une photo la plus précise de la supply chain locale.Environ 110 entreprises composent la base pour l’instant, de nombreuses structures (d’accompagnement, de recherche etc) également. Ce chiffre va certainement augmenter, les acteurs qui souhaitent y figurer peuvent d’ailleurs en faire la demande directement sur le site.
Des enseignements à tirer
La grande majorité des entreprises répertoriées en Bretagne sont des PME déjà présentes dans l’industrie navale (construction ou réparation). Ces entreprises se retrouvent dans des rangs 3 ou 4 voire plus par rapport aux projets d’énergies marines. En clair, il s’agit de sous-traitants de sous-traitants de sous-traitants d’industriels pour certains.
Les projets dans les énergies marines restent des projets gigantesques en termes de volumes, de masses, de dimensions. C’est une industrie lourde. Dans les années à venir, l’un des challenges à relever par l’association BOP est de permettre à ces petites entreprises d’accéder à ces marchés.
Des atouts bretons
La Bretagne tire son épingle du jeu sur deux aspects. D’abord, elle concentre 50% de la R&D en France dans les métiers de la mer. Le pôle de la technopôle Brest-Plouzané rassemble de nombreux acteurs comme l’Ifremer, France Energies Marines, des laboratoires publics et privés.
Autre fait notable : beaucoup d’entreprises possèdent un savoir-faire dans le domaine du composite. Elles sont tirées par l’industrie nautique (comme la filière de la voile de compétition) et celle de la plaisance. Grâce à la filière voile de compétition, ces compétences de pointe se sont développées dans le composite, autant dans les études que dans la fabrication. Demain, elles apporteront une valeur ajoutée dans le domaine des énergies marines. Un travail en deux temps : le volet emploi et le volet formation.
Deux volets : emploi et formation
Le travail mené par BDI et ses partenaires est réparti en deux phases. La première qui vient d’être achevée concerne les compétences présentes sur le territoire. Le second volet consiste à identifier les offres de formation déjà présentes en Bretagne (initiale et continue). En parallèle, un groupe de travail dédié, piloté par la Région, planche sur l’amélioration de l’offre.
Dans ce secteur, de nouveaux métiers & de nouveaux besoins vont se créer dans les années à venir. Le fait de proposer des formations uniques a aussi pour but d’attirer des compétences sur le territoire, cette offre devient un outil au service de l’attractivité bretonne.