En 2014, Bretagne Développement Innovation et Ino Faber ont développé le « reboot camp », un atelier d’innovation qui allie plusieurs méthodologies connues mais jusque-là proposées de manière indépendante. L’originalité de la méthode vient de l’alliance de ces différents outils. Il a été testé depuis sur une vingtaine de cas. Dans le cadre de l’événement 360 possibles en novembre prochain (lien), quatre reboot camp seront proposés. Un retour d’expériences depuis la première édition est également prévu lors de 360 possibles.
Quelle est la définition d’un Reboot Camp ?
Le Reboot Camp est un concept que nous avons inventé avec le cabinet de créativité Inofaber. Le nom vient de rebooter comme quand on reboot son ordinateur. Un reboot camp repose sur trois grandes méthodologies d’innovation existantes :
- le business model CANVAS
- les méthodes de créativité, issues du Creative problem solving (CPS)
- le design thinking
On ne pousse pas une offre mais on la construit à partir des besoins.
Comment se déroule-t-il ?
C’est un atelier en open innovation qui dure environ 4 heures. Il vise à répondre à une problématique soumise par une entreprise et centrée sur son offre de valeur (en produit ou service).
Par exemple, le fabricant de peintures traditionnelles Felor souhaitait travailler sur la commercialisation d’une nouvelle gamme bio sourcée à base d’algues. Ou encore ce constructeur de maisons en bois qui était à la recherche d’arguments percutants pour la vente de ses maisons passives.
Deux groupes de 8 à 10 personnes aux profils très variés se penchent alors sur la question. Ce qui est unanimement apprécié c’est la richesse des profils et le croisement des regards. La constitution de ces groupes requiert un travail en amont afin de créer les bons équilibres.
Pourquoi a-t-il été conçu ?
Il a été conçu pour démontrer que les méthodologies d’innovation sont accessibles, qu’on peut se les approprier et surtout qu’elles sont efficaces. Cela fait partie notre mission que de faire accéder aux outils d’innovation qui peuvent avoir un effet de levier considérable.
On a à cœur de montrer que des secteurs traditionnels comme le secteur primaire ou le bâtiment peuvent être aussi innovants dans leurs façons de faire qu’une start-up high tech. Je pense à ce producteur de moules de bouchot qui a mis en place une stratégie de marque avec la moule Morisseau, ce qui est précurseur dans son secteur.
A qui s’adresse-t-il ?
Au niveau, aucun secteur d’activité n’est exclu. Cependant, nous privilégions les problématiques concernant le client final. Une association qui s’adresse à des usagers a également peut également en bénéficier. Quant aux contributeurs, les reboot camp sont ouverts à tout profil. Nul besoin de connaître les méthodologies pour participer. Au contraire, ça permet de les découvrir. Cela ne demande pas ni préparation, ni connaissance particulière, simplement une appétence pour le travail collaboratif et une adéquation avec le sujet. Toute personne a la possibilité de candidater auprès de moi.
Quel bilan ?
Une étude approfondie est en cours auprès des entreprises rebootées. Une communication sera faite lors d’un créneau dédié à 360 possibles. Des dirigeants viendront d’ailleurs apporter leurs témoignages. On peut déjà dire que les retours sont très positifs. Les dirigeants apprécient le côté concret des solutions qui émergent des reboot camp. Certaines idées ont été mises en place qu’il s’agissent de produits ou de messages. Cela a aussi permis aux participants de s’approprier les techniques simples de travail collaboratif.
A l’occasion de 360 Possibles, si vous souhaitez plus d’informations ou si vous souhaitez candidater pour devenir contributeur à l’un des reboot camp, merci de contacter Claire Sourget.