En 2020, BDI et Rennes School of Business ont interrogé les fournisseurs et les entreprises qui utilisent de l’Intelligence Artificielle et de la Data Science sur le territoire régional. Aujourd’hui, ils dévoilent les résultats d’une double enquête, permettant de dresser un état des lieux du développement de ces technologies dans les secteurs-clés de l’économie bretonne et de cartographier les compétences régionales.
Prendre le pouls des pratiques d’utilisation et de production et dessiner le paysage régional de l’IA et de la Data Science, c’était l’objectif de l’étude menée par BDI et Rennes School of Business. « Cette action rentre dans le cadre de la Stratégie Régionale d’Innovation portée par la Région Bretagne qui a inscrit le domaine « Données et intelligence » comme levier d’amélioration et de développement économique des entreprises. Les enquêtes menées confirment qu’il y a de réelles opportunités pour la Bretagne » explique Bertrand Piechaczyk, directeur du pôle Ingénierie de BDI.
Les forces et les atouts
Traitement et reconnaissance du signal, aide à la décision, data visualisation de données complexes ou massives… les fournisseurs bretons disposent de nombreuses compétences dans l’IA/ Data Science. Ils s’illustrent dans de nombreux marchés phares comme la sécurité des systèmes d’information, la Recherche, l’Enseignement, l’énergie ou la logistique.
Côté utilisateurs, 50 % des répondants n’ont pas encore engagé de projet. Ceux qui ont commencé à s’y intéresser sont dans une démarche proactive et stratégique. En ce qui concerne les Directions générales, 15% envisagent ces technologies comme une opportunité de développer leur compétitivité.
Les faiblesses
Si la région dispose d’un tissu fort de plus 70 entreprises, elles sont, à ce jour, mal connues des utilisateurs, peu valorisées et faiblement fédérées. Malgré leur maîtrise des dimensions techniques, elles sont moins aptes à répondre aux diverses dimensions éthiques.
Des vraies menaces
L’étude montre que le coût, la complexité technique ainsi que la sécurité des données sont les 3 principaux freins à l’exploitation de ces technologies pour les utilisateurs potentiels. Pour les utilisateurs déjà engagés, la menace apparaît dans l’utilisation non éclairée de l’IA/data science enfouie dans les fonctionnalités des logiciels métiers qui sont mis à jour régulièrement sans avoir la maîtrise de leur fonctionnement.
De réelles opportunités
Pour la filière IA, il y a un intérêt réel à capitaliser sur la démarche réussie avec la cybersécurité bretonne en termes de valorisation, d’accès au marché, et d’attractivité. Le levier de la dynamique européenne peut également être saisi pour positionner fournisseur et utilisateurs régionaux au tout premier plan sur le sujet.
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Bertrand Piechaczyk