Du 15 au 17 octobre, BDI a mobilisé une large partie de ses expertises durant la Sea Tech Week 2024 afin d’enrichir le programme de l’événement. Hydrogène renouvelable, cybersécurité, énergies marines renouvelables, rendez-vous B2B entre Bretons et Européens ont ainsi pris place lors du rendez-vous des experts internationaux du domaine maritime.
L’hydrogène renouvelable solution viable pour la décarbonation des ports et de l’industrie maritime ?
BDI a apporté son soutien à BrestPort et France Énergies Marines dans l’organisation d’une journée dédiée aux carburants verts. Deux sessions d’ateliers ont permis d’explorer les conditions et champs d’application de ces énergies nouvelles afin de décarboner l’industrie maritime et les activités portuaires à travers des retours d’expériences menées aux quatre coins de l’Europe.
“Le projet Bretagne Hydrogène Renouvelable porté par BDI a souhaité s’associer à BrestPort pour l’organisation de cette journée également soutenue par la Région Bretagne. L’objectif est de conjuguer nos efforts avec les ports des zones périphériques de la Mer du Nord et de l’Atlantique pour un positionnement sur les potentiels marchés liés au “short sea shipping”, le transport maritime de courte distance, appelé à évoluer avec l’arrivée des carburants verts, explique Elodie Boileux, cheffe de mission Bretagne Hydrogène Renouvelable. De nouvelles opportunités économiques voient le jour et peuvent jouer un rôle moteur sur l’ensemble de l’activité économique maritime.”
Ces deux temps forts ont été entrecoupés d’un événement parallèle avec une séquence de networking entre les participants à cette journée. Ils ont également pu échanger avec une délégation de décideurs étrangers afin de présenter 5 projets européens qui ont un impact sur les activités portuaires et auxquels BrestPort est impliqué. C’est notamment le cas des projets Interreg Europe DIOL et Interreg RED II Ports. « L’objectif de cette rencontre qui a rassemblé une soixantaine de personnes, en visio et en présentiel, était de faire connaître les projets, de comprendre leurs différents enjeux afin de trouver des pistes de collaborations ou de travailler en complémentarité », explique Hélène Morin, coordinatrice du pôle Europe de BDI.
La sécurité en mer abordée avec les acteurs de la Bretagne Sailing Valley©
BDI a invité un large panel d’acteurs issus notamment de la Bretagne Sailing Valley© pour un atelier dédié à la sécurité de la navigation lié à la prévention des risques de collision en mer. Retours d’expérience du côté de la Brittany Ferries et présentations de solutions et de programmes développés en Bretagne avec Share The Ocean, la classe IMOCA, Pixel sur Mer ou SEA.AI.
« Nous avons pu constater une grande motivation et une grande implication des acteurs à trouver des solutions. Le sujet touche à la fois la course au large mais aussi et surtout le transport maritime », ajoute Arnaud Cacquevel, responsable marketing de BDI.
Parmi les solutions présentées, certaines proposent de travailler très en amont, comme Share the Ocean, avec l’identification de zones de concentration de cétacés qui sont désormais exclues du parcours des grandes courses océaniques. La classe IMOCA a mis en place le « Hazard Button » qui permet de signaler un objet ou un mammifère à l’ensemble de la flotte pendant une course. Sea.AI et Pixel sur Mer proposent quant à eux des solutions technologiques complémentaires d’analyse des objets flottants et d’interaction possible avec le pilote automatique du navire.
À nouveau, la course au large joue son rôle de laboratoire flottant dont les solutions trouveront sans nul doute des usages pour le transport maritime
La Bretagne des énergies marines se dévoile à l’Irlande et à la Norvège
L’Irlande était le pays mis à l’honneur pour cette Sea Tech Week 2024. Une délégation d’acteurs irlandais des EMR a été accueillie, jeudi 17 octobre, sur le port de Brest par la Région Bretagne. L’objectif de cette visite était d’exposer les atouts des infrastructures portuaires bretonnes pour l’accueil de projets d’énergies marines renouvelables. Alain Terpant, directeur général de BDI, a ainsi pu présenter les savoir-faire bretons dans le domaine des énergies marines renouvelables et les coopérations possibles entre les deux territoires. « L’événement a été organisé par BrestPort, dans la continuité des échangés que la structure a déjà noués avec certains ports irlandais comme celui de Rosslare. La délégation était composée de représentants institutionnels, de ports, de clusters et d’entreprises, précise Philippe Thieffry, chef de mission Bretagne Ocean Power chez BDI. Cela s’inscrit également dans une démarche plus globale de la Région Bretagne de mettre en place un plan de coopération entre la Bretagne et l’Irlande sur un certain nombre de projets, en premier lieu l’éolien en mer flottant. Cela prendra sûrement forme à travers des actions spécifiques entre les ports d’un côté et entre les acteurs de la supply chain d’un autre côté. Bretagne Ocean Power sera mobilisée sur ce volet avec les représentants des clusters irlandais. »
En parallèle, la Norvège a été conviée à découvrir les potentialités du terminal EMR du Port de Brest, l’avancée des projets éolien flottant en Bretagne. Les représentants de Norwegian Offshore Wind ont pu échanger avec leurs homologues bretons pour dessiner les contours de potentielles collaborations. Les présentations des projets portés par Pennavel (A05) et EOLINK ont trouvé un écho favorable auprès des représentants du cluster EMR norvégien. « La France est un marché important pour nous. Les entreprises norvégiennes sont intéressées par le marché français, par l’expertise, par le partage de connaissances et de technologies, et la coopération portuaire », a appuyé Astrid Green, responsable de développement commercial chez Norwegian Offshore Wind.
Ces échanges se poursuivront en 2025 à l’occasion des deux événements internationaux dédiés à l’éolien flottant : FOWT, du 23 au 25 avril, à Brest, et les Floating Wind Days, les 21 et 22 mai à Haugesund en Norvège.
La cybersécurité du monde maritime passée au crible
« Plus on intègre tôt la cybersécurité dans un projet, moins ça coûte cher. » Ces mots sont signés Olivier Jacq, directeur technique et scientifique de France Cyber Maritime. L’association basée à Brest s’est associée à BDI pour proposer un atelier focalisé sur les solutions techniques avancées pour la résilience du secteur maritime. Olivier Jacq a ainsi présenté les chiffres du nouveau panorama de la menace cyber qui touche le secteur réalisé en collaboration avec OWN, expert du renseignement sur la menace cyber. 612 attaques impactant le monde maritime y ont ainsi été référencées en 2023. Des solutions françaises existent.
Guillaume Prigent, cofondateur et président de DIATEAM, est revenu sur la simulation d’attaque du port de Valencia et la création d’un jumeau numérique permettant un test grandeur nature et en conditions réelles. Enfin, Jérémie Jourdin, Chief Technical Officer d’Advens, a détaillé les actions pour sécuriser le bateau TR Racing dans le cadre du Vendée Globe et illustré comment ce laboratoire d’expérimentation a permis à tous de progresser pour apporter les meilleures conditions de course possibles à l’équipe.
Le pôle Europe à la barre des rendez-vous B2B
À travers l’application B2Match et dans le cadre d’Enterprise Europe Network (EEN), dont BDI est membre, le pôle Europe de l’agence a orchestré la tenue des rendez-vous B2B organisés lors de la rencontre Bretagne-Norvège pour les EMR, mais aussi durant l’intégralité de la Sea Tech Week 2024.
Ainsi, au total, ce sont plus de 65 rendez-vous entre acteurs internationaux et bretons qui ont eu lieu tout au long des trois jours.