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SMILE : 2 ateliers accueillis chez BDI3 min de lecture

L'autoconsommation collective et le stockage étaient au programme du 19 février.

Autoconsommation collective et stockage sont deux thématiques prédominantes dans le projet SMILE. Le 19 février, dans les locaux de BDI, se tenaient deux ateliers en présence des porteurs de projets et des membres fondateurs de SMILE. Le but : établir une position collective sur les leviers à activer pour favoriser le développement de l’autoconsommation collective et du stockage.

Autoconsommation collective : des obstacles à lever

Le premier atelier, animé par Atlansun, portait sur l’autoconsommation collective. On désigne par cette dénomination la production d’énergie proche de son lieu de consommation et qui réunit plusieurs consommateurs et producteurs. Grâce à cette organisation, les énergies renouvelables pourraient être déployées plus facilement sur le territoire et consommées localement.

Le manque de visibilité actuel freine l’émergence de projets d’autoconsommation et la filière peine à se développer : c’est là toute la problématique à laquelle font face les acteurs des smartgrids. Dans ce cadre, la filière a besoin d’un cadre expérimental pour tester de nouveaux modèles. Les projets permettront alors de contribuer au développement des énergies renouvelables, diminuer l’impact sur le réseau et donc favoriser la transition énergétique, dans une logique de circuits courts de l’énergie. Faire en sorte que les acteurs aient une meilleure visibilité afin de faire émerger ces nouveaux modèles, c’est ce à quoi s’emploie SMILE par le biais de ses actions.

Dans ce contexte, l’atelier avait pour objectif de proposer une vision commune et des propositions afin d’accélérer le déploiement de l’autoconsommation individuelle et collective. Les sujets traités étaient par exemple le tiers-investissement ou la sécurisation financière de l’expérimentation.

Plusieurs propositions de modifications règlementaires ont ainsi pu émerger lors de l’atelier, concernant notamment les périmètres d’autoconsommation collective et les mécanismes de soutien. Toutes les propositions seront ensuite portées devant les instances nationales en avril par les équipes SMILE afin d’envisager des conditions expérimentales.

Le stockage, un élément clé du déploiement des énergies renouvelables

Le 11 janvier 2019, la Commission de Régulation de l’Energie lançait un appel à contribution sur le stockage de l’électricité pour identifier les leviers de développement. Le 2e atelier, animé par la coordination SMILE et consacré au stockage, a permis de répondre collectivement à cet appel. Les différentes technologies de stockage développées par les acteurs de SMILE, souvent au stade de démonstration, manquent de visibilité pour leur pré-déploiement. Pourtant, elles pourraient favoriser l’intégration des énergies renouvelables sur le territoire en lissant consommation et production. Tout l’enjeu pour SMILE est d’accélérer la mise en place concrète de ces technologies afin de promouvoir ce savoir-faire à l’international.

Dans cette optique, lors de l’atelier, les acteurs ont pu souligner que le stockage de l’électricité a toute sa place pour apporter de la flexibilité au système électrique, à condition de lever certaines barrières réglementaires et tarifaires. En outre, la question du statut du stockage se révèle capital : est-ce une technologie de production, de consommation, ou les deux ?

L’accès au marché, la rentabilité et une meilleure vision des besoins de stockage en France figuraient parmi les autres points soulevés, ainsi que le volet écologique (technologies durables…).

En tout, ces deux ateliers auront rassemblé un peu plus de 40 acteurs. Parmi eux, les développeurs et porteurs de projets et les membres fondateurs de SMILE. Une communauté amenée à travailler collectivement afin d’accélérer le développement d’une filière pleine de perspectives.