Interviews, Enquêtes, évènements incontournables et les actualités des adhérents d’Eurolarge Innovation… Tous les trimestres, la Bretagne Sailing Valley® News traite l’actualité économique et technologique de la voile de compétition bretonne. Découvrez ci-dessous l’interview de Tanguy Aulanier, responsable du bureau d’études chez Technologie Marine.
Longtemps spécialisé dans les constructions de bateaux à l’unité, le chantier trinitain Technologie Marine a pris un tournant en lançant un nouveau Mini 6.50, le TM650. Responsable du bureau d’études, Tanguy Aulanier, qui gère le suivi du projet, présente ce nouveau venu.
Tanguy, comment est né ce projet ?
L’idée vient de Charlie Capelle (fondateur et patron de Technologie Marine) qui était en Martinique pour l’arrivée de la Mini Transat 2019. Il voulait ajouter une nouvelle facette au chantier en développant un bateau de série. Le projet a vraiment été lancé au printemps 2021. Il permet de découvrir un nouveau savoir-faire au sein de l’entreprise. Nous n’arrêtons pas de construire à l’unité, mais nous ajoutons une activité au chantier, en dédiant l’un de nos deux hangars principaux à la production de ces Mini 6.50.
Les architectes retenus pour concevoir le TM650 sont Sébastien Magnen (double vainqueur de la Mini Transat en 1997 et 1999) et Benoît Cabaret. Pourquoi ce choix ?
Benoît Cabaret n’a plus à faire ses preuves, il a toujours su développer des carènes qui marchent bien. Sébastien Magnen a de son côté une très bonne connaissance des Mini 6.50. La répartition des rôles s’est faite de façon naturelle. Sébastien a dessiné les lignes générales du bateau, le plan de voilure. Benoît a de son côté fait des études de VPP très poussées et effectué de nombreux essais de carène pour tirer le meilleur du bateau.
Quelles sont les grandes caractéristiques du TM 650 ?
C’est un scow de deuxième génération. Nous avons pu identifier les points forts et faibles du Maxi 650 et du Vector 650 (respectivement des plans David Raison et Etienne Bertrand). Le TM 650 est un bateau de compromis, pas extrême. Nous l’avons voulu le plus complet et polyvalent possible, apte à fonctionner dans toutes les conditions. Il démarre vite dans le petit temps et sa carène passe bien dans la mer formée. Nous verrons en course la saison prochaine si le pari est réussi.
Où en est la production ?
Le premier bateau a été mis à l’eau en octobre dernier, les premiers retours sont bons, nous sommes contents de son comportement, notamment dans le vent fort. Dans la foulée, nous avons lancé la construction du deuxième puis du troisième TM650 qui seront mis à l’eau début 2023. On rentre pleinement en production. Aujourd’hui, nous avons une grosse dizaine de commandes fermes. Nous verrons des TM650 sur les courses dès la saison prochaine.
Dix unités sont nécessaires pour devenir un bateau de série. Cet objectif sera-t-il tenu dès 2023 ?
Plutôt en 2024. Nous sommes très contents de la façon dont le projet se passe et l’accueil qu’il reçoit. Les différents acteurs semblent convaincus par le concept.
Ce projet vous donne-t-il des idées pour construire des bateaux pour d’autres classes de course au large ?
Nous ne sommes fermés à rien. On cherche déjà à s’imprégner de la façon de travailler en production et la manière de gérer ça. Nous avons bon espoir que ces petits bateaux nous occupent pendant encore plusieurs années donc nous ne sommes pas encore sur la série suivante !
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