[Cet article est un extrait de l’article paru dans la newsletter #1 de la Bretagne Sailing Valley] Après quinze ans de bons et loyaux services, le Décision 35, catamaran support du D35 Trophy, circuit lémanique composé essentiellement de propriétaires-skippers, laisse la place cette année à un nouveau bateau davantage dans l’air du temps, le TF35. Sa particularité : il est 100% made in Bretagne.
Récemment, nous évoquions les écuries étrangères qui viennent chercher les compétences de la Bretagne Sailing Valley®, voici un autre exemple de projet étranger : le TF35. Il s’agit d’un catamaran à foils strictement monotype, mesurant 15 mètres de long et 6,30 de large pour un poids de 1,2 tonne.
Le cahier des charges ? « On a voulu un bateau volant qui puisse décoller tôt, à partir de 7-8 nœuds, doté d’un système d’assistance de vol pour le rendre accessible à nos clients, qui ne sont pas forcément des professionnels des foils », répond Bertrand Favre, à la tête de Foiler Lémanique SA, la société en charge du développement, de la production et de la vente des bateaux.
La particularité de ce TF35, vendu 800 000 euros pièce (sans les voiles), est qu’il est construit… 100% dans la Bretagne Sailing Valley ! Les quatre lots ayant fait l’objet d’appels d’offres ont en effet été remportés par des entreprises morbihannaises : Multiplast pour la plateforme, Lorima pour le mât et la bôme, Heol Composites pour les appendices (foils et safrans), Pixel sur Mer pour le système de régulation de vol.
Un tissu industriel « exceptionnel »
« Nous avions des relations de confiance avec Lorima, qui équipait les D35, et avec Multiplast, qui fait partie du groupe Carboman, comme Décision SA (fabricant suisse des D35) ; pour Heol, c’est clairement leur technologie de fabrication en corps creux permettant de faire des foils plus légers qui a été l’élément décisif. Enfin, Pixel nous a été présenté par un des designers du bateau, Luc Dubois, qui avait travaillé avec eux sur la dernière Coupe de l’America », explique Bertrand Favre.
Qui ajoute, à propos du choix de ces quatre entreprises : « Comme c’était un projet vraiment complexe, un des éléments importants dans notre choix était qu’elles se situaient toutes dans un rayon de 50 kilomètres, le tissu industriel autour du nautisme est exceptionnel au sein de la Sailing Valley ! »
Pour les heureux élus, ce projet de série – huit monotypes, livrés à partir de mars, seront alignés sur le nouveau circuit – a occupé entre 10 et 50% de leur activité, entre janvier 2019 et mars 2020.
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